Faim d’été ? Quand les cannibales s’invitent dans nos mots… et nos cours d’anglais
- James Batchelor
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
Qu’ont en commun Hannibal Lecter, Jeffrey Dahmer et Jane Eyre ? 🧟♀️
Tous représentent une facette de l’évolution de l’idée du cannibale — d’un monstre lointain à un voisin apparemment banal. Et la langue reflète ce glissement. On entend souvent des expressions comme : “Tu es tellement mignon que je pourrais te manger !” ou “J’ai fait un massacre !”
En tant que professeur d’anglais à Vincennes, j’adore utiliser des exemples inattendus comme celui-ci dans mes cours d’anglais avec le CPF, qu’il s’agisse de cours particuliers ou de formation à distance via le E-learning. Ces détours culturels rendent l’apprentissage vivant, concret et parfois… un peu effrayant !

L’origine du mot “cannibale”
Le mot vient de
, une déformation espagnole du nom Caribe — le peuple autochtone des Caraïbes. Lorsque les colons espagnols les ont rencontrés, ils les ont décrits (à tort ou à raison) comme féroces et mangeurs d’hommes. Le mot est alors devenu un symbole de barbarie, de sauvagerie… bref, de tout ce qui était perçu comme “non civilisé”.
👉 Le mot “cannibale” n’a jamais désigné uniquement ceux qui mangeaient de la chair humaine. C’était surtout un moyen de qualifier ceux qui étaient perçus comme différents.
Cannibalisme et colonialisme
Pendant mon Master, j’ai étudié pendant un an la manière dont l’idée de cannibale était utilisée dans la littérature et l’histoire. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les écrivains européens s’en servaient pour représenter l’exotisme, la peur, et l’“Autre”. On retrouve cette image dans les récits de voyage, les écrits scientifiques et les romans.
Un exemple célèbre ? La “femme folle dans le grenier” dans Jane Eyre. Bertha Mason — l’épouse cachée de Mr Rochester, originaire des Caraïbes — est décrite avec un langage qui mêle stéréotypes racistes et peur cannibale. Elle est “sauvage”, “animale”, “dangereuse”… Un reflet direct des angoisses coloniales.
Le cannibale moderne vit en ville
Au XXe siècle, le cannibale change de visage. Ce n’est plus “l’étranger lointain”... mais quelqu’un comme nous. Ou pire, quelqu’un parmi nous.
Voici quelques exemples célèbres :
Hannibal Lecter – raffiné, cultivé… et terrifiant
Jeffrey Dahmer – homme banal, voisin discret, devenu l’anti-héros d’une série à succès sur Netflix
Ces figures incarnent une peur moderne : celle du monstre caché derrière une apparence civilisée.
Dans mes formations CPF d’anglais à Vincennes ou via mes programmes E-learning, je conseille souvent à mes apprenants curieux de regarder ce type de contenu : Dahmer, Le silence des agneaux, Mindhunter... Ce sont des sources riches en vocabulaire, tournures idiomatiques et références culturelles. L’idéal pour progresser de manière naturelle, surtout si vous suivez des cours particuliers d’anglais avec moi.
Une langue qui dévore
Même sans s’en rendre compte, on utilise souvent un langage cannibale dans la vie quotidienne :
💬 Expression | 💡 Sens |
“Je vais te manger !” / “te croquer” | Manière affectueuse de dire à un enfant ou un animal qu’il est adorable |
“J’ai fait un massacre” / “un carton” | J’ai eu un énorme succès, souvent en affaires |
“Je le dévore des yeux” | Je suis fasciné(e), attiré(e) visuellement |
“Il m’a bouffé la tête” | Il m’a crié dessus ou mis la pression |
“C’était un régal” | C’était très plaisant, visuellement, gustativement, ou humainement |
Comme en anglais, ces métaphores mêlent violence et tendresse, succès et faim symbolique. Étrange, non ?
Même en anglais ? Bien sûr.
L’anglais regorge des mêmes images “dévorantes” :
“You’re so cute I could eat you up!” — façon affectueuse de parler à un enfant ou un animal.
“I made a killing.” — j’ai fait un énorme succès (souvent en affaires).
“To devour a book.” — lire un livre avec passion, très vite.
“To bite someone’s head off.” — passer un savon à quelqu’un, l’engueuler.
“Eat your heart out.” — expression taquine pour provoquer la jalousie.
Le cannibale est partout — même dans les compliments.
Apprendre l’anglais avec des histoires de cannibales ?
Cela peut sembler étrange, mais les thrillers comme Dahmer ou Le silence des agneaux sont d’excellents supports pour une formation à distance en anglais. Les dialogues sont riches, les expressions idiomatiques nombreuses, et le contexte culturel très présent.
Si vous suivez un de mes cours d’anglais avec le CPF à Vincennes, je vous encourage à regarder un épisode en anglais avec sous-titres en français, ou l’inverse. L’ambiance est tendue… mais l’apprentissage est réel !
Conclusion :
De la fiction coloniale aux séries Netflix, le cannibale ne disparaît jamais vraiment. Il évolue, se transforme… et continue de révéler nos peurs, nos désirs, et notre imaginaire collectif.
Et si le langage cannibalisait nos émotions ?
Et si, au fond, apprendre une langue, c’était aussi dévorer un peu de la culture de l’autre ?
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