Le Vocabulaire de Thanksgiving : Une Histoire de Saveurs, de Famille et de Mots Partagés
- James Batchelor

- 26 nov.
- 3 min de lecture

Chaque année, lorsque Thanksgiving approche, je ressens le même mélange de nostalgie et d’impatience. C’est l’une de mes fêtes préférées. Elle n’est pas religieuse, elle ne demande aucune cérémonie particulière : elle célèbre simplement la famille, les amis, un bon repas et le plaisir de dire merci. Aux États-Unis comme au Canada, Thanksgiving réunit des millions de personnes autour de traditions simples mais profondes. Et derrière ces traditions, il y a un vocabulaire étonnamment riche… avec quelques clins d’œil au français.
Dans mes cours d’anglais à Vincennes, j’aime rappeler que le vocabulaire n’est jamais seulement une liste de mots. C’est une histoire de voyages, d’emprunts, d’échanges culturels et de souvenirs collectifs. Et Thanksgiving en est un magnifique exemple.
Quand l’anglais et le français se rencontrent à table
Prenons le mot “feast”, qui désigne un repas de fête particulièrement copieux. Il vient tout droit de l’ancien français feste, devenu aujourd’hui fête. Le mot a voyagé, mais il a conservé la même idée : un moment joyeux, partagé, festif.
C’est aussi le cas de “tradition” et “celebration”, deux mots que les apprenants reconnaissent immédiatement. Ils ont été intégrés à l’anglais après la Conquête normande, ce qui explique leur grande proximité avec le français actuel. Même “gratitude”, sentiment central de Thanksgiving, possède un équivalent français presque identique.
Une fête, deux langues, et une histoire commune résumée à travers quelques mots.
Le vocabulaire gourmand : un vrai carrefour linguistique
Le lexique culinaire de Thanksgiving est un petit voyage à lui seul.L’exemple le plus connu reste la dinde. En anglais, turkey laisse croire que l’oiseau vient de Turquie — ce qui est faux. En français, dinde vient de “poule d’Inde”, comme si l’oiseau venait d’Inde — également faux ! Deux erreurs parallèles, mais deux traditions bien ancrées.
Le mot “stuffing” (la farce) cache une autre surprise. Le verbe to stuff vient de l’ancien français estoffe, qui signifiait “remplissage” ou “matière”. Le Thanksgiving contemporain n’a fait que garder ce sens d’origine.
Même “gravy”, la sauce indispensable des pommes de terre écrasées, semble liée à de vieux termes culinaires français. Pumpkin, quant à lui, remonte à une forme ancienne apparentée au français pompon. Et casserole… eh bien, c’est tout simplement du français adopté tel quel.
Ces découvertes font souvent sourire mes apprenants, qu’ils suivent une formation à distance, des séances d’E-learning, des cours particuliers d’anglais, ou une formation d’anglais avec le CPF.
Les petites phrases qui donnent vie au repas
Lorsque le dîner commence, le langage devient plus chaleureux et spontané.On entend souvent :
“Could you pass the… ?”
“Do you want seconds?”
“I’m stuffed !”
Ce sont ces petites phrases authentiques qui donnent tout son charme à la scène.
Même “to carve the turkey” possède des liens anciens avec des termes français liés au fait de découper. Le langage de Thanksgiving est simple, généreux et profondément humain.
Un peu de pratique
Dans mes formations CPF d’anglais à Vincennes, j’encourage toujours mes élèves à utiliser le vocabulaire dans de vraies phrases courtes, car c’est ainsi qu’il s’ancre naturellement :
“We prepare a big feast every year.”
“My uncle carves the turkey.”
“We always have plenty of leftovers.”
Le vocabulaire vit mieux lorsqu’il est associé à une émotion, un souvenir ou une culture — et Thanksgiving offre tout cela à la fois.
Ce que Thanksgiving nous apprend sur les langues
Thanksgiving n’est pas seulement une fête. C’est une histoire de familles, de migrations, d’emprunts linguistiques, de recettes transmises et de traditions qui évoluent. Son vocabulaire reflète une longue relation entre la langue anglaise et la langue française — une relation que je retrouve tous les jours dans mes cours, en ligne ou en présentiel à Vincennes.
Et comme tout bon repas de Thanksgiving, l’histoire se termine toujours autour d’un dessert partagé.Et vous : quel plat apporteriez-vous à cette grande tablée ?

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